Le comportement d’automutilation est désigné cliniquement par le terme d’ « automutilation non suicidaire » (ANS), qui sera utilisé de manière interchangeable avec le terme « automutilation » dans cette section. L’automutilation désigne le fait qu’une personne s’inflige elle-même une blessure volontairement sans intention de se suicider. Parmi les gestes d’automutilation courants, mentionnons se couper ou se brûler la peau, se frapper jusqu’à la blessure et empêcher les blessures de guérir. L’automutilation en elle-même n’est pas un problème de santé mentale, mais peut être le signe que la personne a besoin de soins et de soutien. Dans certains cas, l’automutilation peut être le signe d’un problème de santé mentale. Les gens s’automutilent pour diverses raisons. Certains le font pour :
- composer avec l’anxiété ou la dépression
- composer avec une perte, un traumatisme, de la violence, ou d’autres situations pénibles
- se punir
- muer la douleur émotionnelle en douleur physique
- se sentir « réel » et contrer les sentiments de vide ou de léthargie
- se sentir euphorique
- reprendre le contrôle de leur corps
- simplement se sentir mieux
En se mutilant, les gens ne tentent pas de se suicider, mais ils peuvent tout de même y penser. Lorsqu’ils s’automutilent, ils cherchent à composer avec des pensées ou des émotions pénibles ou envahissantes.
Signes avant-coureurs
Les personnes qui se mutilent dissimulent souvent ce comportement. Elles peuvent se sentir embarrassées ou honteuses, donc éviter d’en parler. Quelques signes avant-coureurs possibles :
- Blessures fréquentes inexpliquées, telles que coupures et brûlures
- Cicatrices inexpliquées
- Port de pantalons et de chemises à longues manches tout le temps, même si la température est chaude
- Faible estime de soi
- Difficulté à gérer ses émotions
- Problèmes relationnels
Qui est touché?
L’automutilation peut toucher n’importe qui, mais elle est plus courante à l’adolescence et chez les personnes de sexe féminin. En outre, elle est plus susceptible de toucher les personnes ayant vécu des expériences de vie éprouvantes ou traumatisantes et celles qui ont une faible estime de soi ou de la difficulté à composer avec leurs sentiments.
Consultation et soutien
Même si l’automutilation n’est pas liée à un problème de santé mentale, il est tout de même préférable d’en parler à un professionnel de la santé mentale ou à un conseiller scolaire.