La section suivante donne un aperçu général de certains des problèmes de santé mentale auxquels les étudiant(e)s de votre campus pourraient être confrontés. Il est important de comprendre que les problèmes de santé mentale sont comparables à des problèmes de santé physique à bien des égards : ils prennent de nombreuses formes, ils se distinguent des personnes qui en font l’expérience (nous faisons donc référence à « une personne vivant avec la schizophrénie » plutôt qu’à « un(e) schizophrène »), et il y a des interventions disponibles. Cette section ne vise pas à aider les professionnel(le)s du campus à diagnostiquer d’autres personnes, mais à dissiper des idées fausses et à donner un aperçu de certains besoins et expériences possibles de vos étudiant(e)s. Comme toujours, votre rôle n’est pas de conseiller mais de soutenir.
Les problèmes de santé mentale sont des problèmes de santé qui affectent la façon dont les étudiant(e)s se considèrent, se rapportent aux autres et interagissent avec le monde qui les entoure. Ils affectent leurs pensées, leurs sentiments et leurs comportements. La santé mentale peut perturber la vie d’un(e) étudiant(e) ou créer des défis, mais avec le bon soutien, l’étudiant(e) peut retrouver son chemin vers le rétablissement et le mieux-être.
Il est important de comprendre que la santé mentale peut affecter les personnes de différentes façons. Dans chaque problème de santé mentale, les étudiant(e)s peuvent avoir des signes et des difficultés très différents. Cependant, les signes de problèmes de santé mentale ne sont qu’une partie. L’accès aux services, le soutien des amis et de la famille et la capacité de participer à des activités communautaires jouent un rôle important dans la façon dont les personnes vivent la santé mentale. La culture, les origines et les croyances personnelles déterminent également la façon dont l’étudiant(e) comprend sa propre santé mentale.
Les étudiant(e)s des groupes méritants d’équité sont confronté(e)s à un fardeau accru sur leurs problèmes de santé mentale en raison des facteurs de stress auxquels ils/elles sont exposé(e)s en raison de leur identité croisée. Beaucoup de ces étudiant(e)s sont touché(e)s par la stigmatisation et la discrimination qui est enracinée dans le racisme, le sexisme, les sentiments anti-2ELGBTQ+, le statut d’invalidité, etc. Cette couche supplémentaire de facteurs de stress que vivent les étudiant(e)s en raison de la façon dont ils/elles sont traité(e)s en fonction de leur identité peut avoir une incidence sur leur bien-être. Elle peut entraîner une détérioration de l’état de santé et un risque accru de certains problèmes de santé mentale (Corneau et Stergiopoulos, 2012 ; ACSM Ontario, 2022). Les étudiant(e)s des groupes méritants d’équité doivent constamment se défendre et s’adapter face à diverses formes d’oppression. Cette exposition continue à l’oppression peut entraîner de l’épuisement et une détresse psychologique, ainsi que des répercussions plus larges sur leur bien-être. Il peut aussi amener les étudiant(e)s à internaliser les pensées négatives que d’autres ont à leur sujet, ce qui les amène à douter d’eux/elles-mêmes et à remettre en question leur valeur intrinsèque (Corneau et Stergiopoulos, 2012). Pour plus d’information à ce sujet, veuillez consulter notre trousse d’outils sur la pratique anti-oppressante.
Gardez à l’esprit que certains étudiant(e)s ne considèrent pas le nom d’un diagnostic comme une partie importante de leur parcours, tandis que d’autres préfèrent les termes médicaux pour décrire leurs préoccupations. Quelle que soit la manière dont les individus parlent de leurs expériences, ils devront probablement utiliser des termes médicaux s’ils cherchent de l’aide dans le système de santé. C’est juste la façon dont le système fonctionne actuellement, mais ce n’est pas la seule façon de parler du bien-être.